Revue de presse

A force d’expérience dans l’accueil de visiteurs, nos organismes de tourisme rural ont de quoi faire profiter des accueillants .moins expérimentés de leur savoir-faire, Ce fut le cas l’autre jour alors que l’Alsace du Nord accueillait la Crimée.

Dans le cadre du développement du tourisme rural en Crimée, projet mis en oeuvre par Eurogites, fédération européenne pour l’accueil touristique chez l’habitant à la campagne, à la ferme et au village, une délégation d’une dizaine de personnes venues de Crimée a entrepris un voyage d’étude en Alsace pour se faire présenter les équipements du tourisme rural et participer à des ateliers d’informations.

La Crimée est la seule république autonome d’Ukraine et présente une vocation touristique historique ment affirmée. La délégation était menée par le ministre du Tourisme de Crimée lui-même, Alexander I, Taryanik, et le chef du projet en Crimée, Youri Komov.

La délégation n’a pas manqué de faire halte dans un haut-Iieu du tourisme rural, en l’occurrence la ferme-auberge du Moulin des Sept Fontaines, Les participants au voyage d’étude ont montré un grand intérêt pour le vignoble, la production de vin et la nature des problèmes que peut rencontrer une petite commune alsacienne.

Quand je reviens d’une promenade dans les Vosges du Nord, je me demande toujours pourquoi les Alsaciens les boudent. C’est une région au formidable passé, quelque peu sauvage, d’un charme infini.

Du fait qu’elle est une montagne basse elle se couvre au printemps de vert tendre bien avant les autres et l’automne rougeoie ses feuilles le plus tard possible. Ses forêts clairsemées aux arbres immenses rappellent le XVIII siècle. L’endroit où je vous emmène cette semaine est encore hanté par l’immensité générale de l’époque.

L’ancien moulin qui abrite la ferme-auberge et date de 1772, est une grande maison à colombage aux excroissances multiples. L’un des corps de bâtiment passaient par-dessus la départementale, aujourd’hui heureusement déviée. Les canards de barbarie jouent à passer en vol plané sous la maison sans que leurs ailes ne frôlent les bords, même les jours où leur dandinement s’est considérablement accentué.

Ces terres appartenaient au baron du Fleckenstein qui en a fait cadeau à l’un de ses fidèles serviteurs. En 1734 l’un de ses descendant ; HANS ADAM WEBER fit construire le moulin à grain nommé « Moulin des 7 Fontaines ». Puis en 1794 il fut agrandi par HANS PETER WEBER qui en même temps fît construire la  » Oelmuehle  » ( Moulin à huile ) , tous deux destinés à gonfler la dot de ses filles. Pas moins de sept moulins, actionnés par sept fontaines, débordants de vitalité étaient présents sur les lieux voisins au siècle dernier. Les traces de cette activité sont encore bien visibles dans la forêt : petits chemins étroits où passaient les mules chargées, anciennes canalisations en grès écroulées et restes de vieux moulins.

Nous partons depuis la cour de l’auberge à droite derrière l’étable. Le moulin des Sept Fontaines est en tête et la Wintzenmühle au bout…